Episode II : Mutation psychique
Si l’apparition d’organes de manipulation avait été une grande révolution pour l’avenir des entités, les évolutions psychiques furent celles qui permirent de leur apporter un meilleur confort.
On se souviens que les Entités ne parlent pas, mais qu’elles communiquent entre elles comme pourraient le faire des émetteurs - récepteurs. Mais cette faculté offerte à chaque Entité de communiquer avec toutes ses consœurs est doublée d’un don télépathie qui interdit toute forme de mensonge dans les relations qu’elles entretiennent. Les échanges étant permanents et complexes car ils doivent êtres soient totalement décrits soient représentés par des images mentales détaillées, l’organe de gestion des relations était très fréquemment surchargé. C’est pour cela qu’au fil du temps, les Entités en étaient arrivé à utiliser les deux systèmes simultanément.
Ce fonctionnement particulier de la société des Entités avaient de grands avantages et quelques inconvénients aussi, il faut le dire. Si les échanges étaient très rapides, concis et sans équivoque, ils ne laissaient pas de place à l’humour ou aux formes complexes que les humanoïdes avaient eu coutume d’employer. La richesse d’un langage avait laissé la place à la dure simplicité d’expressions productives.
Leurs évolutions les avaient conduites à renforcer les qualités télé kinésiques au point d’être en mesure de déplacer des objets lourds et de se mouvoir parfois grâce aux forces invisibles générées par leur volonté. La dépense d’énergie était faible et ne demandait aucun effort physique. Ainsi on pouvait remarquer que petit à petit les Entités privilégiaient ce mode.
Si les Entités n’avaient jamais eu l’idée de déifier la nature ou les événements qu’elles n’étaient pas en mesure d’expliquer, la compréhension de leur environnement plus ou moins proche avait chez certains laissé la porte ouverte à des concepts moins pragmatiques et terre – à – terre.
Une petite cellule de volontaires avait été désignée pour réfléchir au « D’où venons – nous, Qui sommes – nous, Que faisons – nous, où allons – nous ? » Cette question multiple étaient révolutionnaire car elle ne concernait pas l’un des objectifs majeurs de productivité, donc elle était sans intérêt. Malgré cela elle passionnait toutes les Entités puisqu’elle leur faisait imaginer « la liberté par la pensée » comme alternative à « la liberté par la productivité du groupe ».
Mais il n’y avait pas de sentiment révolutionnaire dans l’état d’esprit des Entités. Elles considéraient cette réflexion comme un chalenge dont les résultats feraient progresser la communauté toute entière. Les membres de la cellule désignée ne se sentaient pas investis de pouvoirs supplémentaires, non, ils considéraient cette tâche comme une activité complémentaire à celles qu’ils avaient déjà à mener.
« IL » observait, aiguillonnait cette civilisation en lui tendant des os à ronger. L’évolution avait du bon, elle ne faisait pas que détruire ou brasser les éléments anciens pour régurgiter une nouvelle mouture. A chaque cycle, elle bâtissait pour dresser un avenir constitué de briques solides